APPORT D’UNE ETUDE ENDOSCOPIQUE DES CHANTS DIPHONIQUE ET SARDE
Nicole Charpy
1 rue du Four, 75006 Paris ; nicole.charpy@orange.fr
Peut on maîtriser et jusqu’à quel point, la participation motrice volontaire des structures sus glottiques de la margelle laryngée : bandes ventriculaires, ligaments ary-épiglottiques et aryténoïdes.
Le choix d’une étude endoscopique s’est donc dirigé vers les chants diphonique et le chant sarde bassu qui utilisent particulièrement et singulièrement cette région laryngée.
L’étude est longitudinale sur 8 ans pour le chant diphonique du chanteur professionnel Tran Quan Hai: laryngostroboscopies au tube rigide et souple nasal et buccal.
L’étude laryngostroboscopique, fibre souple par voie nasale du Professeur Bernard Lorta Jacob, chercheur au CNRS voix du Musée de l’homme Paris, spécialiste du chant sarde. L’examen endoscopique est complété par un examen clinique du comportement phonatoire et un examen acoustique. Les données recueillies sont confrontées aux données de la littérature.
Les bandes ventriculaires peuvent avoir une motricité active maîtrisée, non seulement dans un certain degré de fermeture (diphonique tuva et kargera), mais aussi de vibration contrôlée rythmique (sarde bassu) sans forçage laryngée et respectant la vibration glottique et l’ouverture pharyngée.
Le placement lingual médio palatal, associé à un relèvement vélaire complet lors du chant diphonique permet un appui augmentant significativement le contrôle moteur ary-épiglottique. La bascule contrôlée de l’épiglotte permet à elle seule, indépendamment du recul de la base de langue, l’articulation vocalique du E, I, OU.
La mise en vibration de la muqueuse des aryténoïdes lors de la compression antéro- postérieur quasi complète de la margelle, est responsable des fréquences graves extrêmes obtenues lors du chant diphonique.
( L’auteur a refusé la mise en ligne de sa présentation)