J-P Marie, N Bon Mardion, A Paviot, Ph Brami, P Magnier, D Dehesdin.
Service ORL et CCF, UPRES EA3830 GRHV, CHU Rouen
Jean-Paul.Marie@chu-rouen.fr
L’immobilité laryngée post intubation n’est pas une situation exceptionnelle. Tantôt rapportée à une ankylose arycricoidienne, ou à une paralysie due au traumatisme local, elle pourrait être due à une atteinte virale.
Nous rapportons ici le cas d’une patiente durablement aphone après une intubation de 12h, et dont l’exploration laryngoscopique et l’EMG de tous les muscles laryngés, a permis d’identifier une atteinte limitée aux muscles adducteurs, avec intégrité des muscles dilatateurs.
Le diagnostic de dystonie laryngée en ouverture reste à discuter.
Cette observation permet d’apporter un jour nouveau sur les étiologies des paralysies laryngées, sur la position de la corde vocale paralysée, et sur les syndromes de Gerhardt et de Ziemsen.
Le traitement initial a comporté une médialisation graisseuse bilatérale sans succès, puis l’injection de toxine botulique dans un muscle CAP. L’échec a conduit à proposer un traitement physiopathologique par réinnervation sélective bilatérale des muscles adducteurs