Ingrid Verduyckt, Dominique Morsomme, Tamara Ferrara, Marc Remacle.
Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne, 5530 Yvoir, Belgique
Ingrid.verduyckt@uclouvain.be
Contexte
L’auto-évaluation des symptômes vocaux et de leur impact sur la vie quotidienne fait aujourd’hui partie de l’évaluation de la dysphonie. Pour les adultes, nous disposons de questionnaires validés (Woisard et al 2004, Morsomme et al 2005), il n’existe pas d’équivalent pour les enfants.
Notre objectif est la validation d’un questionnaire dont la création a déjà fait l’objet d’une publication (Verduyckt et al, 2010)
Méthode
Passation du questionnaire sur un mode test-retest (Enfants : N 168 (5,5 – 12,7 ans), Parents : N 118). La population est divisée en trois sous-groupes :
- Dysphoniques avec plainte vocale (DAP), N : 27 enfants
- Dysphoniques sans plaintes vocales (DSP), N : 22 enfants
- Normophoniques (NP), N :73 enfants
Résultats
Nous observons une bonne cohérence interne Alpha de Cronbach >.85 ainsi qu’une fiabilité test-retest élevée: Pearson’s r : .68 (enfants) et .84 (parents), (p<.05) et une corrélation bonne à élevée entre le score total et la question adressant spécifiquement la présence d’un problème vocal ( Spearman’s r : .54 (enfants) et r :.64 (parents) (p<.05)). Nous observons également une différence significative entre le score total des trois sous-groupes pour les parents (DAP = DSP > NP) (p <.05).
La corrélation entre les scores enfants et parents est faible (Pearson’s r <.25) et il existe une différence significative entre leurs scores totaux : enfants > parents (p<.05).
Conclusions
Notre questionnaire s‘est montré valide et fiable. Il est sensible avant tout aux plaintes des parents d’enfants dysphoniques. L’utilité d’un questionnaire qui s’adresse d’une part aux enfants et d’une part aux parents est confirmée, les réponses parentales n’étant que faiblement corrélées aux réponses des enfants et significativement différentes.