Marina Robert1, Julie Mauclair2, Elodie Lannadere1, Frédéric Tankéré3, Georges Lamas3, Peggy Gatignol1
1Orthophonistes – Service ORL – Hôpital Pitié Salpêtrière
2MCU, laboratoire LIPADE, Université Paris Descartes
3ORL – Service ORL – Hôpital Pitié Salpêtrière
marinarobert35@gmail.com
Introduction: L’étude des troubles articulatoires au cours des paralysies faciales est un élément important de prise en charge pour guider la rééducation. Une analyse rigoureuse est donc nécessaire.
Objectif : Etude et analyse de l’articulation au cours des paralysies faciales.
Matériel: Le matériel utilisé pour l’enregistrement de la base de données est un enregistreur numérique Zoom H4N (format wav, fréquence d’échantillonnage 44100Hz, Quantification sur 16 bits). Le microphone utilisé est un Shure Beta 58, super cardioïde. Tous les enregistrements sont effectués en chambre sourde.
Méthodes: L’annotation du corpus est réalisée à l’aide du logiciel Praat et de son plug-in EasyAlign afin d’en réaliser l’alignement phonétique.
Résultats: Le High frequency Power Ratio (HPR) est un bon indicateur de la mise en mouvement des articulateurs puisque le nombre d’explosions des occlusives bilabiales est significativement corrélé à la motricité de la face et des lèvres, ainsi qu’au score obtenu au dynamomètre. Le VOT est significativement plus court chez les patients de grade IV et V-VI que chez les sujets témoins. Les résultats soulignent une différence significative entre la valeur de F3. On constate même, pour les grades les plus sévères, qu’il n’y a qu’une centaine de Hertz de différence entre le F3 du /i/ et celui du /y/, ce qui signifie que ces deux voyelles deviennent impossibles à discriminer.
Conclusions: Si ces troubles fonctionnels constituent bien une gêne pour les patients, on ne peut cependant pas parler de trouble articulatoire au sens strict. Il faut donc s’intéresser plus spécifiquement à l’analyse acoustique de la parole afin de vérifier s’il existe des indices spectraux susceptibles de mettre ces troubles en évidence.