MYOCLONIES LARYNGEES IATROGENES

Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel

Consultation du bégaiement, Laboratoire Voix/Parole/Déglutition,

HEGP, Paris

mc.monfrais@gmail.com

Introduction : Dans le cadre d’un recueil systématique de données sur les bégaiements acquis, l’auteur a été amenée par deux fois dernièrement à examiner des patients ayant été traités par de la Prégabaline (LyricaÒ) pour des affections hyper douloureuses ou pour une fibromyalgie et présentant des troubles graves de la fluence verbale. Un cas a pu être filmé.

Matériel et Méthodes : Le diagnostic supposé était celui de « bégaiement acquis – bégaiement neurologique ».

C’est la videonasofibroscopie qui a permis de mettre en évidence les myoclonies laryngées.
L’arrêt du traitement par la Prégabaline (LyricaÒ) a fait cesser aussitôt ces mouvements anormaux.
Dans le cas filmé présenté, l’essai  ultérieur d’un autre antalgique de même classe par le médecin traitant a fait réapparaître derechef  les myoclonies- qui ont cessé également à l’arrêt de ce second traitement.

Discussion : La discussion se fera sur les  différences cliniques et laryngofibroscopiques entre ces myoclonies laryngées iatrogènes et les observations faites chez des adultes présentant un bégaiement persistant sévère.

Conclusion : La notion de bégaiement neurologique est très floue, trop floue. Cette expression masque une diversité de pathologies pouvant désorganiser la fluence se la parole.
Mais au-delà de l’aspect phénoménologique (la pure désorganisation du flux verbal et de son contrôle), la démarche diagnostique doit être plus complète et plus approfondie qu’un simple étiquetage.
L’anamnèse fine, l’analyse clinique de la parole et la laryngofibroscopie ont permis là de mettre en évidence une atteinte iatrogène réversible.

 

2011_05
MYOCLONIES LARYNGEES IATROGENES

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