TROIS CAS DE “SULCUS GLOTTIDIS”: APPROCHE PHONIATRIQUE PRE CHIRURGICALE

Cori Casanova, Ferran Ferran, Martin Pepi

Barcelone, Espagne

29646mcb@comb.cat 

Le “sulcus glottidis” est une invagination de l’épithélium de revêtement plus ou moins profonde, située dans le chorion, et pouvant affecter le ligament vocal. Il s’agit probablement d’une lésion congénitale et, suivant Cornut et Bouchayer, c’est une évolution d’un kyste épidermique qui s’ouvre à l’extérieur, soit au bord libre de la corde vocale, soit à la face supérieure de la corde.

Pouvant être plus ou moins profond, plus ou moins large, le diagnostic se fait grâce la vidéostroboscopie laryngée qui permet l’évaluation de certains paramètres habituels:

– les possibilités de fermeture glottique (rigidité et profondeur du sulcus)

– l’étendue vocale

Le diagnostic stroboscopique lésionnel n’est souvent pas suffisant pour indiquer le traitement qui va permettre l’amélioration du trouble vocal. L’approche phoniatrique tient compte de plusieurs facteurs qui ont un rôle dans le trouble, et tient compte des nécessités vocales de chaque patient. Nous proposons trois cas de sulcus glottidis où le traitement fut différent en fonction des nécessités et des facteurs impliqués.

Le bilan vocal, l’analyse acoustique, la stroboscopie laryngée, l’ EMG dans un des cas, les caractéristiques des mécanismes phonatoires, les besoins vocaux professionnels ont permis d’offrir trois traitements chirurgicaux différents et un suivi spécifique pour chacun d’eux. L’équipe thérapeutique comprend un ORL – phonochirurgien, un médecin phoniatre et des orthophonistes.

-Premier cas: Femme, 21 ans. Enseignante d’éducation physique. Sulcus CVD+ polype CVG. Dysphonie chronique.

-Deuxième cas: Femme 46 ans. Orthophoniste. Sulcus CVD avec double polype.

Dysphonie aigue.

-Troisième cas: Ténor léger professionnel. Après une pneumonie, instabilité des notes au delà du La3-Re4.  Parésie hémilarynx gauche, plus évident au CAL.

Pour le premier cas la chirurgie a traité le polype et le sulcus. Dans le deuxième la chirurgie a seulement enlevé le polype. Pour le troisième cas  une injection de graisse autologue fut décidée sur la CVG.

Les deux premiers ont suivi une rééducation vocale pré- et postchirurgicale.

Nous voulons montrer que même si la lésion est identique, l’indication thérapeutique ne repose pas seulement sur l’aspect de la lésion, mais sur la multiplicité d’éléments qui interviennent dans le développement d’un trouble vocal.

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TROIS CAS DE “SULCUS GLOTTIDIS”: APPROCHE PHONIATRIQUE PRE CHIRURGICALE

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