Etude sur 418 patients
Dominique Morsomme1, Hélène Chareix1, Camille Finck2,3, Pauline Larrouy-Mastri1.
1Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education. Département de Psychologie : Cognition et Comportement. Unité Logopédie de la Voix, ULg
2Faculté de Médecine, ULg
3Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education
dominique.morsomme@ulg.ac.be
Objectif: Notre but est d’analyser la pression sous-glottique estimée (PSGE) en fonction de la pathologie vocale, du genre et du niveau de pression sonore. Nous observons également les corrélations entre la PSGE, le Voice Handicap Index (VHI) et le Dysphonia Severity Index (DSI).
Méthode: 418 patients (118 H, 300 F) ont réalisé un bilan vocal (VLS, mesures acoustiques, aérodynamiques, VHI). La PSGE est collectée à l’aide du Phonatory Aerodynamic System Model 6600 (KayPentax). Les patients ont produit 3 séries de /ipipi/ à 3 niveaux de pressions sonores (conversationnel, faible et fort).
Résultats: A intensité forte, les hommes ont un niveau de PSGE supérieur à celui des femmes. A intensité faible, le groupe « atrophie » montre des scores plus faibles que le groupe « nodules » et à intensité forte plus faibles que le groupe « polype ». A intensité conversationnelle, le groupe « examen normal » montre des scores plus faibles que les groupes « nodules », « polypes » et « œdème de Reinke ». A intensité faible, la même différence est observée avec en plus les groupes « kystes » et « cicatrices ». Nous observons une corrélation positive entre la PSGE et le VHI à intensité faible et négative à intensité forte. A intensité conversationnelle et faible, nous observons une corrélation négative entre le DSI et la PSGE. Quel que soit le niveau d’intensité, nous n’observons pas de corrélation pour le groupe « kyste ».
Conclusion: Cette étude met en évidence l’intérêt de la PSGE. Une PSGE élevée est principalement observée chez les patients avec lésion sur le plan glottique. La corrélation entre PSGE et niveau de pression sonore varie en fonction de la pathologie. La mesure de PSGE peut aider le clinicien à mieux comprendre le comportement vocal du patient en lien avec sa pathologie.