Etude de la physiologie du larynx soumis à des pressions aérodynamiques extrêmes
Aude Lagier1,2, Thierry Legou2, Alain Ghio2, Benoit Amy de la Bretèque1,2, Yohann Meynadier2, Antoine Giovanni1,2.
(1) Service d’ORL et Chirurgie cervico-faciale, CHU Timone, AP-HM, Marseille
(2) Laboratoire Parole et Langage, UMR 7309, CNRS-AMU, Aix en Provence
Aude.LAGIER@ap-hm.fr
Introduction : L’objectif était d’étudier la voix criée comme modèle expérimental du comportement laryngé soumis à des pressions aérodynamiques extrêmes.
Matériels et méthodes : L’étude propose une analyse de cris produits par trois locuteurs masculins adultes. L’analyse perceptive des cris a été réalisée par un jury de 5 personnes. Les données acoustiques, de l’électroglottographie, et les données aérodynamiques avec mesure de la pression sous-glottique réelle (PSGr) étaient enregistrées simultanément grâce au dispositif EVA2® (Evaluation Vocale Assistée, SQ Lab, Aix en Provence).
Résultats et discussion : Deux types de cri se distinguaient perceptivement : le hurlement et la voix très forte. Le classement de chaque essai a fait l’unanimité parmi le jury. Le classement dans la catégorie « hurlement » correspond aux essais où existe une perte de la périodicité du signal acoustique de la voix.
Au plan quantitatif, les niveaux de pression observés étaient très élevés en comparaison avec les données de la littérature (23 à 113 hPa). A ces niveaux de PSGr, le rendement en termes d’intensité vocale n’est plus proportionnel à la pression sous-glottique. Il existe une relation parabolique de type I=-aPSGR2+bPSGR+c avec l’atteinte d’un maximum puis une diminution.
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