Angélique Remacle, Cloé Petitfils, Lionel Lejeune, Camille Finck, & Dominique Morsomme CHU de Liège, Belgique
Dominique.morsomme@ulg.ac.be
Nous avons analysé les dossiers de 1079 patients (754 femmes et 325 hommes) qui se sont présentés pour la première fois au CHU de Liège entre 2009 et 2013 pour une pathologie vocale bénigne. Chez ces patients, nous avons répertorié 121 personnes sans profession (11%), 166 étudiants (16%), 215 retraités (20%), et 577 travailleurs (53%). Parmi ces 577 travailleurs, il y avait notamment 129 enseignants, 55 employés de bureau, 50 chanteurs, comédiens et musiciens, 41 commerçants, 39 managers, 37 aides ménagères et 35 ouvriers.
Objectif : Pour les travailleurs, nous avons tenté d’établir le degré d’exposition aux troubles de la voix selon la profession exercée en fonction de leur représentation dans la partie francophone du pays (Wallonie). Notre objectif était de cibler les métiers les plus à risque en vue d’établir un programme de prévention.
Méthode : Nous avons estimé la proportion de ces travailleurs par profession en calculant le rapport entre leur nombre en consultation phoniatrique et leur nombre parmi les travailleurs wallons.
Résultats : Les travailleurs qui consultent le plus pour un problème de voix et qui sont donc le plus à risque sont, par ordre décroissant : les chanteurs, comédiens et musiciens (3.28% ont consulté), suivis par les professeurs de musique (1.46%), les animateurs (0.45%), les entraineurs sportifs (0.29%), les psychologues (0.20%), les journalistes et standardistes (0.17%), les enseignants (0.14), les avocats/notaires (0.12%), les employés de réception (0.10%), les assistants médicaux, les assistants pharmaciens, les assistants dentaires et les paramédicaux (0.09%), les assistants sociaux, les éducateurs, les médecins et les dentistes (0.08%).
En conclusion, cette étude montre que le nombre de patients par profession qui consulte le plus en phoniatrie ne représente pas nécessairement le groupe professionnel le plus à risque.
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